Semaine 14/52
Se perdre dans les ruelles d'Aubagne. Trouver cette ville pleine de charme et de potentiel. Regretter par endroits sa saleté. Revoir certains commerçants que je trouve adorables et qui me font part de leurs difficultés à tenir bon. Arpenter les rues et voir les rideaux baissés, trop nombreux. Être en colère parce que l'explication se trouve peut être au parking et au tarif qui donne plus envie d'aller se garer gratis au centre commercial géant mais sans âme. Petit coup de gueule militant.
Pour se mettre du baume, se rendre ENFIN au marché dont je me disais depuis des mois "J'irai un jour". Ne pas être déçue. Avoir le vertige et me réjouir parce que c'est local, c'est bio. Papoter avec le fromager qui fait de la poésie avec des histoires de Beaufort, d'Alpages et aussi de Saint Nectaire. Emporter une boule de Mozzarella prometteuse.
Avoir le coup de foudre pour des anémones et laisser NO' effectuer la transactrion (comme une grande, elle adore)
Et tomber sur cet étal qui vend du pain Bio. Emporter du pain Khorasan et un autre aux graines de courge . . . piaf qu'il s'appelle (pour moi c'est un oiseau . . . sourire)
Pour les aromates et les plants de tomate, c'est encore trop tôt pour ma colline , un peu trop éloignée de la mer (ici, chaque kilomètre fait la différence). Alors je me suis entendu dire à la marchande "Bon, eh bien...je vais patienter. A bientôt alors"
Je suis rentrée avec le sentiment d'avoir fait une promenade d'une journée. Ces couleurs, ces odeurs d'olive et ces fraises qui brillaient au soleil, comme de belles fainéantes au bord de la piscine. Il n'y avait que des sourires. Sauf cette fleuriste. . .Aussi vieille et fânée, mauvaise humeur dis donc, que ses fleurs étaient belles, fraîches, épanouies avec des "emporte moi chez toi" au bord des pétales.
Vider les paniers à la maison, et ces fruits, ces légumes. . . les contempler comme une nature morte mais. . . loin d'être morte. Le sourire aux lèvres, éprouver la satisfaction et la gratitude de toutes ces richesses de la Terre.