Le poème du vendredi: Un hymne et une amoureuse
Demain c'est la fête des amoureux...
D'abord un hymne à mon amour.
Il y aura toujours ceux qui diront " Ridicule, ce jour spécial . . ."
Peu importe. Je savoure chaque jour ma chance d'avoir un amoureux qui mérite vraiment le nom de "compagnon". On avance main dan la main sur le chemin (très) caillouteux de la vie. On traverse des épreuves très difficiles et je suis fière que nous nous aimions autant même si parfois on grince des dents ou on grommelle. De la fatigue, de l'angoisse, l'incertitude, la maladie. Il y a de quoi ébranler les passions les plus solides. Rien n'est tout rose. Mais pas tout anthracite non plus. Jours lumineux contre jours écrus.
Quand j'étais étudiante, je me berçais déjà de poésie. J'ai lu et relu ce poème de Paul Eluard.
J'imaginais qu'un jour, on se pencherait sur moi en me disant que j'étais tout un univers, que je formais une boucle infinie avec quelqu'un, que devenus vieux nous passerions notre temps à parler sans avoir rien à dire et que jamais nous ne serions à court de conversation. il m'aura fallu du temps, des efforts et quelques larmes mais un chemin nous a guidés. Il y a toujours un chemin pour soi, croyez-moi et parfois les chemins les plus tortueux peuvent vous mener à de grands bonheurs.
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.
Paul Eluard "Capitale de la Douleur"